La Semaine du cerveau 2024 a été organisée conjointement par NeuroSpin (Institut Joliot) et l’Institut NeuroPSI.
Revivez cette semaine avec les vidéos enregistrées à l’Institut NeuroPSI : la conférence inaugurale, les deux conférences en duo et la table ronde.

Lundi 11 mars à 13h00

Ouverture de la semaine par François Rouyer (Directeur de l’Institut NeuroPSI) et par Philippe Vernier (Directeur de l’Institut
des Sciences du Vivant Frédéric Joliot) et responsable national de la Semaine du Cerveau.

Cette année, les directions de Joliot/NeuroSpin (CEA) et de NeuroPSI (CNRS) proposent une semaine du cerveau commune qui se tiendra en présentiel à NeuroPSI (Institut des Neurosciences Paris-Saclay) au cours de laquelle vous pourrez assister à des conférences de chercheurs des deux Instituts, une table ronde, des animations et des visites de laboratoires de NeuroPSI. Un programme passionnant dédié aux dernières avancées sur l’exploration du cerveau.

Conférence inaugurale- salle Albe-Fessard à NeuroPSI

Muriel Perron, directrice adjointe de NeuroPSI
La grenouille répare sa rétine, pourquoi pas nous ? Réveiller nos cellules souches pour sauver la vue.

DMLA, glaucome, rétinite pigmentaire… autant de maladies qui affectent la rétine et engendrent inéluctablement une perte de vision. Touchant des millions de personnes à travers le monde, ces affections représentent un enjeu majeur tant sur le plan social que médical, car les rares traitements existants restent insatisfaisants. Cependant, une lueur d’espoir émane des progrès accomplis dans le domaine de la recherche sur les cellules souches. La médecine régénérative, axée sur le remplacement des cellules endommagées pour restaurer la fonction d’un organe malade, offre des perspectives prometteuses. Au cours de ma présentation, j’aborderai les avancées significatives dans l’utilisation des cellules souches en vue de combattre la cécité. Je dresserai également un état des lieux de toutes les approches thérapeutiques porteuses d’espoir en ophtalmologie.
Animations dans le Hall de NeuroPSI (14h00-17h00)
* Ateliers ludiques et démonstrations (avec le NeuroKidsLab, le fantôme de l’IRM, les robots intelligents, la main artificielle et bien d’autres….)
* Posters sur des recherches récentes
* Diffusion de vidéos des recherches menées à NeuroSpin et NeuroPSI.

Visites de laboratoires de NeuroPSI dans la limite des places disponibles.

Mardi 12 mars à 13h00

DUO 1 – salle Albe-Fessard à NeuroPSI

Marion Noulhiane, chercheuse à Neurospin UNIACT et Valérie Doyère, directrice de recherche à NeuroPSI
Adaptation cérébrale aux conditions extrêmes : l’exemple de l’apnée.

«Le plus grand défi de la plongée n’est pas de mourir, mais de rester en vie » – Jacques Mayol. Alors que le manque accidentel d’oxygène a des effets néfastes sur le cerveau, les records d’apnéistes (11 min en apnée) suggèrent une étonnante capacité d’adaptabilité cérébrale à un faible apport en oxygène (hypoxie). Comment le cerveau peut-il s’adapter à une telle situation extrême ? Le projet TransHippoXia mené conjointement à NeuroSpin et NeuroPSI vise à élucider les mécanismes d’adaptabilité cérébrale en situation d’hypoxie, depuis le niveau cellulaire chez l’animal jusqu’au niveau plus intégré des aires cérébrales chez l’humain. Nous présenterons
(1) l’entrainement en apnée volontaire mené en piscine chez le rat, calqué sur celui de l’humain ;
(2) les méthodes (neuroimagerie, immunohistochimie) utilisées pour déterminer les marqueurs neurobiologiques liés à l’entrainement. Un focus sera fait sur l’hippocampe, une région cérébrale connue pour être un site unique de neurogénèse et de stockage des épisodes de la vie, mais aussi pour être la région la plus sensible à l’hypoxie. Nous mettrons en lumière pourquoi cette région fascinante présenterait des atouts particuliers d’adaptabilité à l’hypoxie en étant un acteur majeur de plasticité cérébrale, protégeant ainsi nos souvenirs, la base de notre identité. Souhaitons que cette conférence aiguise la curiosité pour découvrir les capacités d’adaptabilité cérébrales continuellement sollicitées dans diverses situations environnementales, et à l’œuvre tout au long de la vie et de l’évolution.
Mercredi 13 mars à 13h00

DUO 2 – salle Albe-Fessard à NeuroPSI

Glenn Dallérac, chercheur à NeuroPSI et Carole Escartin, directrice de recherche, Laboratoire des Maladies Neurodégénératives/NeuroPSI, CNRS, CEA, Univ. Paris-Saclay

A l’ombre des neurones, les astrocytes brillent !

Dans l’univers complexe de notre cerveau, Carole Escartin et Glenn Dallérac nous invitent à une fascinante exploration qui abordera les multiples rôles des astrocytes. Ces cellules discrètes en forme d’étoile ont été longtemps négligées dans les recherches sur les fondations neurophysiologiques des fonctions cérébrales. Ces dernières décennies, leur rôle de partenaire essentiel des neurones dans le traitement de l’information, qui sous-tend notamment les compétences cognitives, a été mis à jour. Dans des conditions normales, les astrocytes sont les chefs d’orchestre d’une synchronisation harmonieuse des signaux cérébraux. Cependant, la magie opère également dans l’ombre, lorsqu’il s’agit de troubles cérébraux. Les astrocytes se transforment alors, se montrant tantôt protecteurs, tantôt destructeurs de l’environnement cérébral. Leur rôle dans les maladies neurodégénératives et neuropsychiatriques est particulièrement intrigant. Dans un contexte pathologique, les étoiles astrocytaires ne brillent donc plus de la même manière, et les chercheurs explorent ces changements pour mieux comprendre et traiter ces affections cérébrales. Cette présentation promet d’embrasser un large spectre des nuances physiologiques qui régissent notre quotidien aux transformations complexes lors de conditions pathologiques. Cette conférence sera bien plus qu’un simple regard sur des cellules du cerveau ; ce sera une invitation à découvrir les étoiles cérébrales qui façonnent notre pensée et nos émotions.
Jeudi 14 mars de 14h00 à 17h30

Animations dans le Hall de NeuroPSI

* Ateliers ludiques et démonstrations,
* avec le NeuroKidsLab moncerveaualecole.com,
* le fantôme de l’IRM, les robots intelligents, la main artificielle et bien d’autres….
* Posters sur des recherches récentes
* Diffusion de vidéos des recherches menées à NeuroSpin et NeuroPSI,
* Documentaire réalisé avec l’Esprit-Sorcier TV sur les recherches sur le cerveau à NeuroSpin, soutenues par l’ANR – (tournage en janvier 2024)

Visites de laboratoires de NeuroPSI dans la limite des places disponibles.

Vendredi 15 mars à 18h30

Table ronde salle Albe-Fessard à NeuroPSI, animée par Pascale Gisquet-Verrier, Directrice de Recherche Émérite CNRS à NeuroPSI.

Les troubles psychiatriques : Nouvelles tendances, nouveaux traitements.
La Psychiatrie est la première cause mondiale de handicap et représente la majorité des dépenses nationales directes et indirectes en santé. Après des périodes difficiles, marquées par des budgets insuffisants, un manque d’efficacité des traitements et une désaffection des acteurs de santé, la situation évolue avec l’émergence de la « psychiatrie de précision ». NeuroSpin et NeuroPSI sont très impliqués dans cette révolution qui ouvre de nombreux espoirs tant au niveau des diagnostics que des thérapies. Les différents participants de cette table ronde nous expliqueront en quoi consiste cette psychiatrie de précision qui implique la prise en compte individuelle des patients, propose des outils d’identification des pathologies alliant marqueurs biologiques et analyses de données multimodales par intelligence artificielle. Elle propose également de nouvelles stratégies thérapeutiques telles que la neuromodulation, l’imunopsychiatrie, la neurostimulation. Ces échanges seront l’occasion de faire le point sur cette psychiatrie en pleine mutation.
Stéphane Jamain, Directeur de recherche INSERM Institut Mondor (neuropsychiatrie translationnelle), NeuroPSI, « Je travaille à l’identification de facteurs génétiques et environnementaux de vulnérabilité aux troubles psychiatriques. »
Josselin Houenou, Psychiatre Institut Mondor, AP-HP, resp.de l’équipe de psychiatrie de NeuroSpin, « J’utilise l’imagerie cérébrale pour mieux comprendre les troubles psychiatriques, développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. »
Charles Laidi, Psychiatre, institut mondor AP-HP, chercheur NeuroSpin, « J’étudie grâce à l’IRM cérébrale la schizophrénie, le trouble bipolaire et l’autisme afin de développer des nouveaux traitements par stimulation cérébrale non-invasive. »
Edouard Duchesnay, Directeur de recherche CEA en sciences des données à NeuroSpin, « J’utilise l’intelligence artificielle pour identifier des signatures cérébrales des troubles psychiatriques. »
Alexis Faure, Maître de conférence à NeuroPSI, « Je travaille sur la cognition, les émotions et le comportement social, chez les animaux normaux et pathologiques. »
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