Mathilde Martin

Mathilde Martin

NeuroPSI – Université Paris-Saclay

Réseau de communication acoustique chez l’otarie à fourrure du Cap (Arctocephalus pusillus pusillus) : décrypter les différentes informations codées dans les signaux vocaux

Résumé
Pendant la saison de reproduction, l’otarie à fourrure du Cap forme des colonies extrêmement denses dans lesquelles l’utilisation de signaux vocaux pour communiquer est contrainte par un bruit de fond élevé et un important risque de confusion. Pourtant, toutes les interactions sociales telles que la défense du territoire, les soins maternels et les relations intersexuelles nécessitent la production de vocalisations. Cette thèse a pour but de décoder la structure et le fonctionnement du réseau de communication acoustique de cette espèce en étudiant les cris, les informations qu’ils contiennent et les mécanismes de reconnaissance entre individus. Dans la première partie, je me suis intéressée à son répertoire vocal et j’ai décrit les vocalisations produites par les femelles, les mâles et les jeunes (structure, caractéristiques acoustiques et contextes de production). De plus, j’ai étudié les variations géographiques en comparant plusieurs types de cris enregistrés à différents sites en Namibie et Afrique du Sud.
La deuxième partie traite de l’information codée dans les cris. J’ai d’abord estimé le degré de stéréotypie vocale dans les types de cris puis fait des comparaisons intra- et inter-espèces parmi les pinnipèdes. Ensuite, j’ai dédié une large partie à l’étude du système de reconnaissance vocale individuelle entre la mère et son jeune. Des expériences ont permis de tester leur capacité à se reconnaître par la voix, l’ontogénèse de cette reconnaissance après la mise-bas ainsi que les paramètres acoustiques impliqués dans le décodage de leur signature vocale. D’autres études ont concerné les mâles et ont répondu à des questions sur l’utilisation de leurs cris dans la modulation des interactions entre mâles territoriaux voisins et entre mâles territoriaux et subadultes. Enfin, j’ai utilisé des expériences de diffusion de bruit à plusieurs localités pour évaluer l’impact du bruit anthropique sur le comportement des otaries pendant la reproduction, et les facteurs à l’origine de variations intra-espèces dans leur réponse.

Composition du Jury

    • Pr. Marco GAMBA, Rapporteur (Université de Turin)
    • Dr. Sophie LUMINEAU, Rapportrice (Université de Rennes)
    • Pr. Caroline GILBERT, Examinatrice (Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort)
    • Pr. Sylvie GRANON, Examinatrice (NeuroPSI, Université Paris Saclay)
    • Pr. David REBY, Examinateur (Université Jean Monnet)

et

  • Dr. Isabelle Charrier (Institut NeuroPSI, Saclay) & Dr. Tess Gridley (Sea Search Research and Conservation, South Africa)

L'événement est terminé.

Date

Avr 19 2023
Expiré!

Heure

14h00

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