Thérapie génique cérébrale chez une souris modèle de la myopathie de Duchenne.

Thérapie génique cérébrale médiée par un vecteur AAV9-Dp71 dans la myopathie de Duchenne La Dp71 est une dystrophine exprimée dans les astrocytes et certaines synapses neuronales. Son absence est associée à une aggravation de la déficience intellectuelle dans la myopathie de Duchenne (DMD). De récentes recherches précliniques ont montré qu’il est possible de restaurer l’expression cérébrale de certaines dystrophines par une approche de correction génique, le saut d’exon thérapeutique. Malheureusement cette approche n’est pas applicable aux mutations dans la partie distale du gène et responsables de la perte de Dp71, et des approches de « remplacement » basée sur l’expression ectopique de la protéine manquante doivent être envisagées.
Dans un article publié dans Cells, l’équipe de Cyrille Vaillend (Institut NeuroPSI), en collaboration avec l’Institut de la Vision (Université Sorbonne, Paris), a comparé les effets d’une stratégie de restauration de l’expression de Dp71 chez une souris déficiente en Dp71, basée sur des injections de vecteur AAV9 véhiculant la séquence codante de la Dp71, en intracardiaque au cours d’une période postnatale précoce ou en intracérébral chez l’adulte. Ces méthodes ont respectivement permis une réexpression partielle ou une surexpression de Dp71 dans le cerveau au niveau glial. L’expression ectopique de Dp71 restaure partiellement la localisation de protéines partenaires de la Dp71 dans les astrocytes, notamment les canaux aquaporine impliqués dans l’homéostasie hydrique cérébrale. L’absence d’effet de ce traitement sur les troubles comportementaux des souris Dp71-null souligne cependant les défis qui restent à relever pour améliorer les stratégies thérapeutiques visant à compenser les déficits cognitifs dans la DMD.

AAV-Mediated Restoration of Dystrophin-Dp71 in the Brain of Dp71-Null Mice: Molecular, Cellular and Behavioral Outcomes. Ophélie Vacca, Faouzi Zarrouki, Charlotte Izabelle , Mehdi Belmaati Cherkaoui, Alvaro Rendon, Deniz Dalkara, Cyrille Vaillend

Article paru dans la revue CellsVoir sur le site