Les scientifiques de l’équipe « Traitement sensori-moteur et plasticité » de l’Institut NeuroPSI se sont penchés sur la façon dont des informations de type tactile pouvaient être fournies à l’utilisateur d’une prothèse en « écrivant » directement cette information à la surface du cerveau, sur son cortex.
Pour cela, ils ont connecté des souris de laboratoire à une interface cerveau-machine, que ces dernières ont utilisée pour effectuer un comportement simple. Afin de réaliser ce comportement, les souris étaient aidées par un flux d’informations transmis par une activation directe de leur cortex sensoriel via une méthode optique,
dite « optogénétique ».
Les chercheurs ont alors constaté que ces informations étaient bien prises en compte par les souris pour effectuer leur comportement, mais seulement si elles étaient « écrites » sur le cortex d’une façon cohérente, à la fois spatialement et temporellement.
En révélant des contraintes précises concernant la structure possible d’un retour cortical, ces expériences nous renseignent sur des propriétés physiologiques du cerveau. Avant de pouvoir concevoir des neuroprothèses dotées d’un retour sensoriel riche, il sera nécessaire d’obtenir une description plus complète de ces propriétés nouvelles. Étude publiée dans le journal Science Advances.
Brain-machine interface learning is facilitated by specific patterning of distributed cortical feedback.
Aamir Abbasi, Henri Lassagne, Luc Estebanez, Dorian Goueytes, Daniel E. Shulz, Valerie Ego-Stengel.

Droite : un exemple de schéma de retour cortical fournissant de l’information à la souris.
Article paru dans la revue Science Advances – Voir sur le site