La dopamine module les neurones du complexe central pour la coordination des comportements, rappelant ainsi le fonctionnement des ganglions de la base chez les mammifères.

Le complex central est une structure neuronale localisée au centre du cerveau des insectes. Son rôle dans l’orientation et la navigation spatiale ainsi que dans les comportements orientés vers un objectif donné rappelle le rôle joué par les ganlions de la base chez les mammifères. Cependant, les mécanismes neuronaux et les neurotransmetteurs impliqués dans ces processsus complexes restent encore largement méconnus. Dans cette étude, nous avons mis à profit la technique d’imagerie cérébrale fonctionnelle in-vivo en bioluminescence, basée sur la GFP-aequorin, afin d’enregistrer l’activité calcique de certains neurones du corps ellipsoïdal, une sous-structure du complex central. Nous avons utilisé une approche pharmacologique (application d’une drogue) afin de déclencher une réponse calcique excitatrice, en accord avec les neurotransmetteurs putatifs relâchés par les terminaisons présynatiques.
De façon concomittante, nous avons appliqué de la dopamine afin de moduler ces excitations. De plus, l’utilisation d’une approche génétique basée sur l’expression ciblée d’un ARN-interférentiel afin d’enlever (knock-down) les récepteurs à la dopamine de type 1 a permis de montrer que les effets modulateurs de la dopamine sont dus à des récepteurs spécifiques exprimés par les différentes populations de neurones du corps ellipsoïdal. En résumé, nos résultats montrent comment la dopamine module les réponses des neurones du corps ellipsoïdal. Ils contribuent ainsi à une meilleure compréhension du rôle de la dopamine dans la modulation des mécanismes neuronaux au niveau du complex central, ressemblant ainsi au fonctionnement des ganglions de la base chez les mammifères.

Dopamine modulation of Drosophila ellipsoid body neurons, a nod to the mammalian basal ganglia. Giovanni Frighetto, Mauro A. Zordan, Umberto Castiello, Aram Megighian, and Jean-René Martin.

Article paru dans la revue Frontiers in PhysiologyVoir sur le site